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Autour de Van Helmont : médecine, chimie et philosophie au XVIIème siècle (1579-1644)

Mercredi 29 octobre 2014, 14h, Salle Couvreur (Faculté de Pharmacie de l'UCL à Woluwé)

La réforme du savoir: Alchimie et Paracelsisme dans la philosophie chrétienne de J.B. Van Helmont

Dr Jo Hedesan (University of Oxford, GB)

   Le philosophe, médecin et alchimiste flamand Jan Baptist Van Helmont (1579-1644) a parlé à plusieurs reprises de la « philosophie chrétienne » qu'il a essayé de formuler dans son travail. Si son projet de « philosophie chrétienne » resta inachevé du fait de son décès, l’essentiel de ses idées lui ont cependant survécu dans son œuvre posthume, l’Ortus medicinae (1648).  Sa philosophie est un mélange complexe de philosophie paracelsienne et occulte avec des idées issues de la patristique chrétienne. Au cœur de dette philosophie se trouve la conviction que la philosophie alchimique est fondamentalement compatible avec la pensée chrétienne. Le présent exposé résume les principales idées de la philosophie de Van Helmont, y compris ses opinions sur Dieu, l'homme et la nature, ainsi que son accent sur le rôle fondamental de l'alchimie médicale.

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Economiste et historienne de formation, Jo Hedesan s’est ensuite intéressée à la tradition de l’ésotérisme occidental. Elle a décroché son doctorat à l’Université d’Exeter en 2012, avec une thèse intitulée ”Christian Philosophy”: Medical Alchemy and Christian Thought in the Work of Jan Baptist Van Helmont (1579-1644).  En tant que Frances A. Yates Fellow duWarburg Institute, à Londres, elle a étudié la réception d’Hippocrate dans les œuvres de Van Helmont, puis a analysé l’impact des idées helmontiennes dans les premiers ouvrages du prince roumain, Demetrius Cantemir (1673-1723), avec une bourse Cantemir Junior Fellow de l’Université d’Oxford. Elle a publié plusieurs articles et chapitres dans Medical History et Ambix, ainsi que quatre ouvrages à paraître. Actuellement Wellcome Trust Research Fellow in Medical History and Humanities à l’Université d’Oxford, elle mène un projet de recherche de trois ans sur la question de la « médecine universelle » dans l’alchimie du XVIIème siècle. 

 

Le jeune Jean-Baptiste Van Helmont et le paracelsisme 

Dr Hiro Hiraï (Radboud University Nijmegen, NL)

   Ce papier aborde un court traité de 1607 intitule l’Eisagoge (1607), l’une des premières œuvres du chymiste flamand, Jean-Baptiste Van Helmont (1579-1644). L’analyse de ce traité révèle la veritable source par laquelle le jeune Van Helmont se familiarisa avec une variété particulière de la philosophie chymique paracelsienne, à savoir le chef d’œuvre du paracelsien danois, Petrus Severinus, qui publia ses Idea medicinae philosophicae à Bâle, 1571.
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Hiro Hirai a obtenu son doctorat en 1999 à l’Université de Lille 3, et est à present chercheur associé à la Radboud University à Nimègue. Il a publié de très nombreux ouvrages sur l’histoire de la philosophie naturelle, de la medicine et de la chimie aux débuts des temps modernes, parmi lesquels  des has published widely in early modern natural philosophy, Le concept de semence dans les théories de la matière à la Renaissance (Brepols, 2005) et Medical Humanism and Natural Philosophy: Renaissance Debates on Matter, Life and the Soul (Brill, 2011). Il est Associate Editor du journal Early Science and Medicine.


Entre polémique et compromis chymique : la théorie médicale d’Andreas Libavius 

Elisabeth Moureau (ULB – Radboud Universiteit Nijmegen, NL)

   Le médecin et alchimiste allemand Andreas Libau ou Libavius (1550-1616) a été célébré par l’historiographie de la Révolution Scientifique pour être un chymiste pré-moderne, promouvant la création de laboratoires munis d’un appareillage sophistiqué afin de pratiquer un art chimique débarrassé des scories mystiques du paracelsisme. Ce que l’historiographie positiviste ne précise guère, c’est que Libavius se faisait également le porte-parole d’une tradition médicale ancienne conciliant le galénisme enseigné dans les universités et l’hermétisme médiéval d’Arnaud de Villeneuve et de Raymond Lulle. Dans cette présentation, nous examinerons comment Libavius justifiait la compatibilité entre la physiologie de Galien et son approche chymique. Ensuite, nous verrons quelles étaient ses objections au paracelsisme et quelle théorie médicale il a proposée à l’aube du XVIIe siècle.
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Actuellement aspirante du FNRS à l’ULB, Elisabeth Moureau a effectué un mémoire d’histoire sur la Médecine et Atomisme lors de la Révolution scientifique du XVIIe siècle. Étude du Journal tenu par Isaac Beeckman de 1604 à 1634.  Sa thèse, en cotutelle ULB/ lRadboud Universiteit Nijmegen, embrasse l’histoire médicale des théories de la matière entre 1565 et 1635, qui évoluent de la tradition galénique au néo-atomisme moderne. Dans ce cadre elle a déjà effectué des séjours de recherche à Nimègue et à Cambridge, et publié plusieurs article dans Renaissance Quarterly et Studium: revue de l’histoire des
sciences et des universités.

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