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 La chimie ne manque pas de sel!

Le sel dans la chimie française prélavoisienne des XVIIe et XVIIIe siècles

R. Franckowiak  (Université de Lille III)

Le sel est loin d'être ce que l'on croit qu'il est. Corporification d'un esprit universel, principe de vie, matière première, le sel est le fondement même des choses naturelles. Cette substance qui rend compte d'une réalité matérielle devait pouvoir justifier de son existence devant les nombreux chimistes qui cherchèrent à l'isoler à travers le travail expérimental de laboratoire.

Dans sa réalisation sensible, par l'analyse méthodique des corps, le sel a d'abord été à la fin du XVIe siècle alkali, puis, un siècle plus tard acide moins saisissable. L'acide sera d'ailleurs l'être salin par excellence jusqu'à la fin du XVIIIe siècle où l'on ne retiendra alors pour seule définition du sel que celle d'une substance formée d'un acide et d'une base. De réalité admise, le sel n'est plus à cette date qu'un concept, et se trouve relégué à un simple chapitre de la chimie.

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Après avoir étudié la chimie et s’être spécialisé en chimie organique, Rémi Franckowiak s’oriente vers un nouveau domaine en effectuant un DEA de philosophie et d’histoire des sciences en 1998-99.  Il mène actuellement une recherche doctorale sur Le développement de la théorie du sel dans la chimie française aux XVIIeme et XVIIIeme siècles sous la direction du professeur Bernard Joly à l’Université de Lille III. Il a consacré une publication à Guillaume-Francois Rouelle et les sels neutres dans la Revue d'histoire des sciences.

La notion de sel, de Lavoisier à la théorie électronique de la  liaison chimique

Prof. Cl. Viel  (Université de Tours)

L’exposé partira des notions de sels oxygénés et non oxygénés tels qu’ils étaient présentés dans le cadre de la théorie de Lavoisier et des travaux de Berthollet, Davy et Gay-Lussac.  Il examinera ensuite les apports de Dulong, selon lequel les acides contiennent un hydrogène, ainsi que ceux de Berzelius sur les sels acides et basiques.  Liebig réhabilita les vues de Davy et de Dulong, pour qui l’hydrogène était un élément caractéristique d’un acide.

Les conceptions unitaires de Gerhardt soulevèrent la question de savoir si les acides et les sels répondent à une constitution unitaire ou binaire.  Ce parcours historique mènera à la notion de valence, à la théorie de Werner et à la représentation des sels doubles et complexes pour conclure sur l’apport de la théorie électronique de la liaison chimique à la connaissance de la structure des sels.

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Ancien Directeur de recherche C.N.R.S., le professeur Claude Viel est responsable de l'enseignement et du laboratoire de Pharmacognosie de la Faculté de Pharmacie de l'université de Tours. Il est lauréat de nombreuses distinctions et auteur d'environ 350 articles dans le domaine de la chimie des produits naturels d'origine végétale et analogues structuraux.  En histoire des sciences et de la Pharmacie, ses études concernent surtout les XVIII et XIXèmes siècles ; il fut président du Groupe d'Histoire de la Chimie de la Société Française de Chimie de 1994 à 2000.