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 Le beau et le vrai 
  Mercredi 7 mai 2003, 14h, Université de Mons-Hainaut, Auditoire Marie Curie, 7000 Mons (plan )

Kepler, cristallographe

Prof. F. Hallyn (RUG)

   On abordera brièvement les relents d'alchimie dans les textes de Kepler, mais au centre de l'exposé, il y aura un petit texte peu lu: De nive sexangula (De la neige sexangulaire). Cet ouvrage est souvent considéré dans ses rapports avec la cristallographie moderne. A un tel propos, qui est avant tout attentif au "progrès", on en préférera un autre, qui situe la problématique dans le cadre conceptuel et imaginatif où elle apparaît et où une réponse est proposée – c’est-à-dire, en ce qui concerne Kepler, dans le contexte d'une esthétique géométrique qui embrasse toute la Création, depuis la forme globale du cosmos jusqu'aux petits flocons de neige, et qui fait du monde un miroir indéfiniment replié sur lui-même.



Fernand Hallyn est Professeur ordinaire à l'Université de Gand.  Romaniste de formation, il s’intéresse à la littérature scientifique, qu’il s’agisse de grands textes fondateurs ou de littérature moins connue, comme celle qui circulait dans nos régions au XVIème siècle par exemple.  Ses principales publications: La structure poétique du monde: Copernic, Kepler (Paris, Seuil, 1987; trad. améric. New York, 1990); Galilée: Le Messager des étoiles (Seuil, 1992), Le sens des formes. Etudes sur la Renaissance (Genève, Droz, 1994); Les Olympiques de Descartes. Textes et études (Droz, 1995); Metaphor and Analogy in the Sciences (Dordrecht, Kluwer, 2000).  Ses recherches actuelles sont centrées sur Maxwell.


Esthétique de la chimie

 Prof. P. Laszlo (ULg et École Polytechnique, Palaiseau, F)

Dans ces prolégomènes à une esthétique de la chimie, onze thèses distinctes sont présentées, puis soumises à la critique:
(i)    La nature offre ce qu'il y a de plus beau
(ii)   L'artificiel est le summum du beau
(iii)  L'invisible est encore plus beau que le
       visible
(iv)  La chimie tient sa beauté de sa logique
       interne
(v)   La chimie tient sa beauté de son
       imprévisible
(vi)  Le beau, dans tout changement, vient de
       ses éléments invariants
(vii) Le beau, dans tout changement, est
       l'instant fugace
(viii)Le beau de la chimie lui vient de ce qu'elle
       est science du complexe
(ix)  Le beau, dans la chimie, lui vient de ce
       qu'elle est une science du simple
(x)   La beauté de la chimie est son harmonie
       profonde
(xi)  Un nouvel art contemporain est né

Après un doctorat ès sciences à la Sorbonne et un séjour à Princeton, Pierre Laszlo fut nommé professeur à l'Université de Liège, où il exerça de 1970 à 1999.  Il a également enseigné la chimie à l'école Polytechnique de Palaiseau à partir de 1986. Auteur de nombreuses publications dans le domaine de la chimie organique, on lui doit aussi des livres de vulgarisation à l'intention du grand public. Ses derniers ouvrages parus sont L'architecture du vivant (Flammarion, Paris, 2002), Pourquoi la mer est-elle bleue et Peut-on boire l'eau du robinet? (Le Pommier, Paris, 2002), Terre et eau, air et feu  (Le Pommier, Paris, 2000), Miroir de la chimie (Le Seuil, Paris, 2000), et Le savoir des plantes (Ellipses, Paris, 2000).  En 1999, Pierre Laszlo s'est vu attribuer le Prix Maurice Pérouse de la Fondation de France pour l'ensemble de son oeuvre de popularisation de la science.