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Du bon usage des analyses chimiques alimentaires Mercredi 23 février 2011 à 14h (UCL, Salle Couvreur) La détection de benzène dans l’eau de Perrier en janvier 1990
allait entraîner une tourmente médiatique et de lourdes conséquences pour le
groupe industriel qui la possédait. Beaucoup de lignes ont été écrites à ce
sujet, mais sans doute pas encore du point de vue d’un analyste, car ce n’est
pas un hasard si l’affaire survient à ce moment particulier, à la fin des
années 1980, où les appareils pour le couplage de la chromatographie en phase
gazeuse à la spectrométrie de masse (GC-MS) deviennent des instruments de
routine au laboratoire.
De
retour en France, il rentre au Laboratoire de Chimie Analytique Physique à
l’École Polytechnique sur le plateau de Saclay où il restera 13 ans. Puis en
novembre 1987, il rejoint le Laboratoire de Chimie Analytique de l’Institut National Agronomique-Paris,
Grignon qu’il quitte en 1997 pour une équipe CNRS, au Laboratoire
d’Électrochimie et de Chimie Analytique à l’École National Supérieure de Chimie
de Paris où il exercera jusqu’à son départ en retraite en 2009. Il est l’auteur
d’environ 140 publications dans des revues scientifiques à comité de lecture. En
plus de ses activités de recherche et d’enseignement dans de nombreux cycles de
formation en spectrométrie de masse, il fut le rédacteur en chef d’Analusis pendant cinq ans jusqu’en 2000, et a
présidé la division de chimie analytique de la Société Française de Chimie,
pendant six ans, jusqu’en 2006. Il continue de collaborer comme correspondant
scientifique auprès de l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie
Nationale, pour la mise au point de nouvelles méthodologies en études
criminalistiques. Histoires extraordinaires d’intoxication
alimentaire Prof. Alfred Bernard
(UCL) Alfred
Bernard est ingénieur agronome et a été promu docteur en sciences agronomiques
en 1982. Professeur à l’UCL et directeur de recherches au FNRS, il poursuit ses
travaux à l’Unité de toxicologie industrielle et de médecine du travail de la
Faculté de Médecine. Ces
études portent sur les toxiques présents dans l’air ainsi que dans
l’alimentation. Les outils qu’il développe permettent de mener des études
épidémiologiques, notamment dans les écoles. Leur but est de quantifier les
facteurs de risque et de développer la prévention des intoxications. Alfred
Bernard s’est fait connaître du grand public par son étude retentissante sur
les dangers que présentent pour les jeunes enfants (bébés nageurs) les dérivés
chlorés que l’on trouve dans certaines piscines. Son expertise ne doit
cependant pas se réduire à quelques cas médiatiques, comme l’affaire des
poulets à la dioxine dont il a également été amené à s’occuper. Au contraire,
les études fondamentales qu’il poursuit visent à établir, sur de fermes bases
scientifiques, les seuils de toxicité des multiples produits qui participent à
notre vie quotidienne. Ainsi, Alfred Bernard vient de mettre au point un
bio-marqueur qui mesure une protéine dans le sang (20 ans de travail…)
permettant de dépister les effets toxiques de façon non invasive, en
particulier dans les poumons. A
distance scientifiquement prudente entre principe de précaution et
irresponsabilité, Alfred Bernard est un expert incontournable dans le domaine
de toutes les toxicologies. La
conférence qu’il nous propose fera une description et nous donnera
l’explication de quelques Histoires extraordinaires
d’intoxication alimentaire qu’il a vécues
et qu‘il a contribué à élucider. |